A la recherche d'un tueur [suite]

- J'ai entendu dire que notre cher maire avait un problème avec un "chien" vous le connaissez ? Demanda-t-elle une fois qu'ils furent à l'extérieur.

Il tira longuement sur sa cigarette d'un air pensif.

- Ca se pourrait bien... mais depuis quand les flics cherchent ils des renseignements auprés de crapules tels que les tueurs à gage...!?

"- Depuis quand les tueurs se mêlent de ce qui ne les regarde pas ?"

Elle avança dans la nuit et ne se fit remarquer que par la lueur de sa énième cigarette de la journée.

"- Il paraît que le petit se prend pour un justicier des temps modernes. "

Elle avait dit ça plus pour elle que pour son "accolyte d'un soir" mais ça lkui important peu. *Du moment qu'il sait qui sont ses ennemis il ne me dérange pas.*

"- Alors vous savez qui pourrait être le "collègue" qui veut abattre Shub ?"

- Les flics ont des "collègues", nous on a plutôt des "concurrents", c'est pas vous qui vouliez m'apprendre le sens de ce mot tout à l'heure !?

"- Vous faites le même boulot et si vous croisez un jour votre concurrent il pourrait devenir votre collègue. Et pour infos les flics n'ont pas que des "collègues"."

Elle sortit son portable et vérifia ses messages, rien des gros bras du politicien, c'était plutôt un bon signe... A moins qu'ils soient affalés devant la TV et que Shub soient déjà mort.

"- Je n'ai pas vraiment le temps pour du bavardage alors vous avez intérêt à vous magner parce-que votre gain va fondre comme neige au soleil."

- La mort de ce politicien vous empêcherait elle d'obtenir votre avancement...? J'avoue que je m'en voudrait si c'était le cas ! Dit il en jetant sa cigarette. Je pense savoir qui est notre homme, je ne suis peut être pas en ville depuis longtemps mais j'ai quand même eu le temps d'observer ce qu'il se passait au kadie's.

"- Disons que comme tout le monde ou presque je suis loin de les adorer mais s'il crève je ne touche pas ma prime et vous, vous vous retrouvez avec que dalle."

La jeune femme allait instinctivement vers l'appartement de Shub, juste au cas où.

- Dans ce cas je vous suis. Dit il avec un sourire. J'imagine que vous connaissez la route...!

Scott avançait en silence à quelques mètres d'elle. Il hésita quelques secondes à lui proposer une nouvelle fois une aide qu'elle refuserait surement ou à aller boire un verre bien mérité au Kadie's. Il jeta un dernier regard dans sa direction, ça dépendrait de son attitude...

Au bout de plusieurs mètres je sentis une présence derrière moi et me retournai. Dans la noirceur de la nuit on ne voyait pas grand chose mais vu la proximité de l'homme, je reconnu le visage de Scott.

"- Dis donc pour un tueur vous n'êtes pas très discret."

Je le regardai longuement puis soupirai.

"- Qu'est-ce que vous voulez ? Vous avez votre argent et la vie sauve grâce à moi, ce n'est pas encore assez ?!"

- Je vous rappelle que je vous ai moi aussi sauvé la vie, vous avez la mémoire courte...

Il leva les yeux au ciel.

- Mais je ne vois pas en quoi ma présence dans cette rue pourrait vous faire du tort... Vous allez faire quoi ? M'arrêter pour vagabondage ?

"- Je pourrais toujours vous mettre quelques meurtres sur le dos."

Je souris légèrement mais mon sourire disparu quand ma blessure me refit souffrir. Je m'appuyai contre le mur et regardai la ville, les yeux dans le vague.

"- Je suppose qu'un gentleman comme vous n'a pas d'alcool sur lui..."

Il fit semblant de fouiller dans ses poches.

- Hum, pas de chance, d'habitude j'en ai toujours un litre ou deux sur moi au cas où mais pas cette fois ci...!

Son visage redevint sérieux.

- En revanche je peux vous proposer de l'aide pour vous aider à aller jusqu'à un endroit où vous pourrez être soignée.

Je soupirai une nouvelle fois. *Dommage...* Mon visage se referma à sa dernière phrase. Je n'avais pas besoin d'aide, encore moins de sa part.

"- D'accord..."

Je venais de me surprendre moi même mais c'était trop tard pour me rétracter. Je sentais déjà que j'allais le regretter. Je restai adossée au mur les yeux toujours dans le vague. *Mais qu'est-ce qu'il t'a pris d'accepter...*

Il s'approcha d'elle et lui tendit son bras sur lequel elle s'appuya. Il avait l'impression qu'elle pouvait vaciller à tout moment.